Les centres nerveux vont, à partir des informations captées, assurer trois fonctions très importantes qui auront un rôle dans le maintien de la posture, mais aussi dans des tâches cognitives : langage, lecture, écriture, concentration, mémoire, raisonnement, coordination des mouvements (praxies), reconnaissance (gnosies)…
Ces trois fonctions sont :
1/ La réponse posturale
A partir des informations des capteurs, les centres nerveux supérieurs vont élaborer une stratégie posturale en créant une réponse posturale. C’est-à-dire qu’ils vont adapter la posture aux besoins de l’organisme par rapport aux informations prises par les capteurs.
Exemple concret : Je suis debout, mon but est de rester droit. Je me tiens donc debout et mes capteurs me donnent l’information que tout va bien. Puis une bourrasque de vent me pousse vers l’avant. Mes capteurs vont donner l’information que ma posture est perturbée par une force qui vient de l’arrière avec une certaine force, les centres supérieurs vont donner comme réponse posturale de contracter les muscles postérieurs pour pouvoir se redresser et maintenir la posture voulue contre cette force. Puis quand le vent va se calmer, les capteurs vont en donner l’information et les centres supérieurs vont changer la réponse posturale en relâchant la contraction des muscles.
2/ La stabilité du regard
Dans le cadre d’une vision binoculaire (comprendre : des deux yeux simultanément) dite normale, nos deux yeux vont fixer au même moment la même image ce qui va permettre au cerveau la superposition (ou fusion) de ces deux images et nous donner la vision telle qu’on la connaît avec la profondeur.
Cette fusion doit être possible quelles que soient les circonstances (images fixes ou en mouvement, observateur fixe ou en mouvement) et cela grâce à différents réflexes, afin de nous renvoyer la meilleure information visuelle : c’est ce qu’on appelle la stabilité du regard.
Il est possible que les deux images soient décalées (une plus haute ou plus basse que l’autre). Ce décalage va demander au cerveau de faire un calcul neurologique supplémentaire pour recentrer les deux images.
La stabilité peut être perturbée par le dysfonctionnement d’un des capteurs, par un problème intrinsèque à l’œil, une jambe courte, ou un problème de réflexes archaïques.
3/ La notion de la verticale
On parle ici, de la verticale de l’axe corporel et aussi de la verticale de notre environnement.
- La verticale posturale (verticalité de l’axe corporel) : elle va nous permettre l’orientation des segments corporels entre eux et dans l’espace.
- La verticale visuelle subjective (verticalité de notre environnement) : elle est la référence de notre représentation visuo-spatiale.
Les notions de stabilité du regard et de verticale ont une influence sur la posture mais nous permettent aussi d’assurer un bon fonctionnement de l’acte sensoriel de la vision.